Concours du meilleur miel de Polynésie française, 3 mai 2019, Lycée hôtelier

Pour la troisième année consécutive, l'association des apiculteurs Apis PORINETIA a organisé son grand concours de miels.

Depuis sa création, l’association Apis PORINETIA met un point d’honneur à crédibiliser la production de ses exploitations, valorisant les meilleurs miels du Fenua.
En effet, pour pouvoir présenter son miel au concours, un apiculteur membre de l’association doit passer par une pré-sélection. Il s’agit de l’analyse de son miel dans un laboratoire spécialisé, le CETAM en Métropole. Dans ce laboratoire est analysé différents éléments tels que le taux d’humidité, le taux de HMF, la qualité globale du miel… (suite…)

Etude et référencement des plantes mellifères de Polynésie française, 2015, DAG

La direction de l'agriculture a effectué l'étude d’un site dans la commune de Mahina, Tahiti.

Cette étude réalise un inventaire de la flore mellifère en floraison des environs d’un rucher dans la commune de Mahina, île de Tahiti en Polynésie française, sur les mois de juin et juillet 2015.

Pour cela la flore mellifère en floraison dans un rayon de 1 kilomètre autour d’un rucher a été observée, identifiée et analysée.
Ainsi 56 espèces mellifères ont été identifiées sur cette période, se répartissant en 27 familles et 50 genres. Parmi elles 57% sont nectarifères, 23% sont pollinifères et 20% présentent les deux caractéristiques. 33,9% des plantes référencées sont des herbacées, 28,6% des arbustes, 14,3% des arbres, 12,5% des lianes, 7,1% des arbrisseaux, et 3,6% des palmiers.

Cette étude menée durant l’hiver austral (ou saison sèche) met donc en avant les espèces mellifères en floraison durant cette période connue pour avoir un nombre moins important de plantes en floraison et être une période de « repos » pour les abeilles. Elle s’inscrit dans une démarche d’amélioration des connaissances des différentes composantes de l’apiculture dans l’optique d’améliorer le rendement de cette filière en Polynésie française.

Téléchargez le document sur lien suivant:

https://www.service-public.pf/dag/wp-content/uploads/sites/28/2019/01/plantes-melliferes-rapport_oudart-hugo_sdr_vf-201507.pdf

Déclaration de rucher

Chers passionnés de l'apiculture, la nouvelle année commence, pensez à compléter votre déclaration des ruchers en pièce jointe et la transmettre à la Direction de l'agriculture.

En application de l’arrêté n° 1404/CM du 19 septembre 2012 relatif aux modalités de la déclaration des ruchers et la gestion des données afférentes, cette déclaration est obligatoire pour toute personne physique ou morale possédant un ou plusieurs ruchers constitués d’au moins une ruche peuplée avant le 31 décembre de l’année en cours ou dans les 30 jours suivant la cessation de l’activité d’apiculture le cas échéant. La déclaration peut être remise directement à la Direction de l’agriculture (DAG) ou aux subdivisions, par courrier à l’adresse BP 100 – 98713 Papeete, ou par mail à : secretariat@rural.gov.pf La loi n° 78 – 17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés s'applique aux données nominatives portées dans ce formulaire. Elle garantit un droit d'accès et de rectification pour ces données.

Quels sont les intérêts de la déclaration pour l’apiculteur ?

1) Connaître l’évolution du cheptel apicole et de la production en miel
2) Contribuer à la protection de la santé de l’abeille
3) Mobiliser les moyens du Pays pour le développement et les aides à la filière
4) Être informé de l’actualité apicole de la DAG 
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Formation de l’interprofession sur « la santé de l’abeille »


 Le CFPPA (centre de formation professionnel et de promotion agricoles) a mis en place, les 26 et 27 novembre dernier, une formation réunissant les apiculteurs professionnels ainsi que les agents des services et établissements du Pays qui accompagnent le développement de la filière apicole polynésienne (Direction de l’agriculture « DAG », direction de la biosecurité « DBS », chambre de l’agriculture et de la peche lagonaire « CAPL » ). Animée par Yves LAYEC, apiculteur professionnel de Bretagne et vice président de la FNOSAD (Fédération Nationale des Organisations Sanitaires Apicoles Départementales), le thème a porté sur « La santé de l’abeille ».
 
Trois sessions de formations ont été réalisées sur Tahiti et aux îles sous le vent. Des agents et apiculteurs des Marquises, Tuamotu, ont également effectué le déplacement pour l’occasion.
 
Lors de la formation ont été présentés :

  1. les maladies, parasites et symptômes observés au niveau des colonies dans le monde: loque américaine, varroa, Aethina tumida, mycose, etc. … 
  2. Les risques d’intoxication par les pesticides et les troubles occasionnés ;
  3. La prophylaxie sanitaire et les traitements curatifs sur la loque américaine, les champignons et le varroa ;
  4. Les réseaux de surveillance sanitaire qui existent à l’étranger. 

            La formation s’est conclue par une visite de ruchers avec la présentation de ruches loqueuses, permettant d’être sensibilisé à sa reconnaissance, aux méthodes de lutte et les risques de la loque américaine.
 
            La formation a eu un grand succès, les agents de la CAPL remercient le CFPPA pour cette initiative qui a permis aux professionnels et aux agents de l’administration de suivre ensemble, une formation technique et pratique, pour mieux comprendre et lutter contre les maladies présentes sur notre territoire et celles qui pourraient malheureusement être introduites dans le futur.
 
            Nous profitons de cet article pour rappeler que l’abeille de Polynésie bénéficie d’un environnement sanitaire favorable car indemne de nombreuses maladies dont le varroa (acarien qui détruit près de 70% des ruches lorsqu’il est introduit dans un Pays).
Nous vous rappelons que l’importation de produits de la ruche (miel, cire, abeilles comporte un risque pour le futur de nos abeilles et de nos miels locaux exceptionnels.
 

Soutien au projet d’élevage porcin de Taravao.

Suite à la publication dans les médias de la création d'un collectif s'insurgeant contre le projet d’installation d’un élevage porcin par la SCEA POLYCULTURES sur le plateau de Taravao, la chambre de l'agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL) souhaite apporter publiquement son soutien au projet.

La CAPL est l’établissement consultatif et représentatif des intérêts des professionnels du monde agricole.

L'exploitation agricole concernée, bien connue des agents de la CAPL pour leur professionnalisme et leur grande implication en matière d'élevage bovin, a pris le soin, avant même de démarrer l'étude de ce nouvel élevage, de prendre contact avec notre établissement et les groupements d'éleveurs de porc existants pour présenter son projet.

L’ensemble des acteurs économiques a accueilli favorablement le projet parce qu’il s'inscrit dans une perspective de développement de la filière porcine, garantissant la création d'emplois et d'activités pour notre pays. Ce projet s’inscrit pleinement dans les orientations de développement de l'économie verte de nos filières agricoles du Pays.

La filière porcine est une filière d'élevage importante sur le territoire principalement pour les raisons suivantes:

– C'est une activité économique dont les débouchés existent et sont attendus dans les commerces d'alimentation animale, les usines de transformation ou encore le secteur de la distribution ;

– L’activité économique de l'abattoir de Tahiti (l’unique outil pour le monde agricole) est très dépendante des volumes de porc produits par les élevages porcins ;

– Le lycée agricole qui possède également un élevage porcin et forme nos jeunes polynésiens, voit ces derniers rencontrer des difficultés pour trouver un stage ou un lieu de perfectionnement de leurs connaissances scolaires en matière d'élevage.

Toutefois, malgré son importance réelle dans l'agriculture polynésienne, la filière porcine rencontre de nombreuses difficultés depuis ces dix dernières années:

En 2010 nos 32 élevages des IDV représentaient 121000 têtes pour 1 061 tonnes de viandes porcines produites.

En 2017, nous ne comptons plus que 23 élevages dont 10 seulement arrivent à fournir régulièrement l'abattoir, pour un total de 7 965 têtes et 800 tonnes de viande porcines produites.

Cette diminution importante de l'activité porcine s'explique par l'augmentation des élevages vieillissants et la forte pression de l'urbanisme.

Pourtant le marché de la viande de porc existe bel et bien, nos éleveurs actuels ont des difficultés à fournir l'abattoir à la hauteur de son besoin, et dans les magasins on note une raréfaction de viandes de porc fraîches au détriment des demandes des consommateurs. 

Il est important de savoir que près de 70% de la viande porcine consommée en Polynésie est importée pour pallier au manque de production locale.

Sans détailler les impacts négatifs relatifs aux importations de produits, (empreinte carbone, etc…) nous nous demandons comment contrôler la qualité des élevages des autres territoires de la même manière que nos élevages locaux? En effet, lorsque nous produisons localement, nous pouvons rencontrer le producteur, visiter son élevage et l'accompagner pour garantir au consommateur que sa viande sera de qualité et que le bien être des animaux sera respecté.

Concernant le projet d'élevage du Plateau, l'ensemble des acteurs (publics/privés) sont et seront attentifs aux études en cours et aux travaux le cas échéant.

Le pré projet présenté prend en considération l'impact de l'activité d'élevage et la santé animale, suivant les normes européennes et françaises en la matière.

Nous sommes persuadés qu'un nouvel élevage, à la pointe des exigences sanitaires européennes, permettra de tirer vers le haut la filière, tant en quantité qu'en qualité.

Enfin, nous souhaiterions aborder le sujet des lisiers (déjections des animaux).

L'objectif du Pays, partagé par la CAPL est d'orienter la production locale vers une production en agriculture biologique. Cette dernière, pour ce faire, peut nécessiter des engrais naturels qui amélioreront le sol pour mieux nourrir les plantes.

Il est reconnu qu'un sol, avec une fertilisation en matière organique maîtrisée, permettra de nourrir une plante de manière bien plus efficace que par l'utilisation d'une fertilisation chimique minérale. (Tout en évitant les lessivages dans le sol liés aux surdoses d'engrais azoté…)

Ces déchets d'élevage, matières organiques fertilisantes, si certains les voient comme une source de problème futur, une bonne partie des agriculteurs les voient comme une ressource naturelle locale à grande valeur agronomique.

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Notre objectif est d'aller vers l'autosuffisance alimentaire.

Même si cet objectif n'est pas envisagé à court terme, nous restons persuadés que nous avons besoins de montrer, par l'augmentation et la création d'activité, que les métiers d'agriculteur et d'éleveur ont leur place dans l'économie du Pays.

Nous voulons tous "Manger Local",

Il faut donc que nos agriculteurs et nos éleveurs puissent "Produire Local"