Les prévisions de récolte

            Les importations en fruits et légumes frais sont limitées dans le but de favoriser l’écoulement de la production locale, une production qui couvre 41% des légumes et 59% des fruits, consommés en Polynésie française. *
*chiffres issus du bulletin statistique 2016 de la direction de l’agriculture.
 
            En effet, pour une trentaine de fruits et légumes, des « quotas d’importation » sont proposés mensuellement lors de la conférence agricole** pour venir compenser, le cas échéant, le manque en production locale.
 ** La conférence agricole est une conférence mensuelle, organisée par la direction générale des affaires économiques, qui regroupe les distributeurs, producteurs et consommateurs, ainsi que les services et établissements administratifs qui sont concernés, pour apprécier le potentiel de la production locale afin de couvrir la demande de la consommation et définir, si besoin, des quotas d’importation. Les quotas sont ensuite fixés par arrêtés pris en conseil des ministres.
 
            Une estimation « en tonnes » de la consommation mensuelle pour chacun de ces fruits et légumes en Polynésie française a été définie il y a une dizaine d’année et permet aujourd’hui d’aider au maintien d’un équilibre dans l’approvisionnement dans le seul but de garantir la bonne commercialisation de la production locale. En effet, si vous connaissez la consommation moyenne et la quantité qui sera produite localement, vous pouvez définir les besoins à importer pour satisfaire le marché.
 
            Donc pour connaître les quotas d’importation autorisés, il est nécessaire d’effectuer préalablement les prévisions de récolte et ainsi définir la production locale du mois prochain.
 
            Pour répondre à la question suivante : Quelle quantité de fruits ou de légumes autoriser à l’importation ? Les agents de l'établissement effectuent mensuellement une visite des exploitations et déterminent, avec une analyse minutieuse des parcelles, une prévision des productions potentielles prévues pour le mois prochain.

Comment fonctionne une prévision de récolte :

L’agent doit se rendre sur le site de l’exploitation ;

  • Il doit reconnaître la production : le type de fruits ou légumes et si possible la variété concernée ;
  • Il doit connaître la saisonnalité du produit et son rendement moyen selon la saison ;
  • L’agent doit estimer la période de récolte pour chaque parcelle : il faut donc bien connaître le temps restant nécessaire à la culture pour qu’elle arrive à maturité et mais également le temps de production (combien de temps la culture va pouvoir produire ;
  • L’agent devra bien entendu avoir un regard attentif sur l’état de santé de la parcelle : selon l’état physiologique de la plante, sa production peut varier. En effet, si on observe une attaque de mouches des fruits dans une parcelle (présence de trous sur plusieurs fruits que l’ont dira « piqués »), le rendement initial estimé de la parcelle peut diminuer de 30 %. A noter qu’il arrive fréquemment que des parcelles, ayant subies une très forte attaque d’un ravageur, puissent voir leur production totalement détruite ;
  • Les conditions pédo-climatiques ont autant d’impacts sur le rendement que la variété plantée par l’agriculteur. L’enquête devra donc prendre en considération l’environnement actuel de la plantation et surtout l’environnement potentiel sur les semaines qui restent avant de récolter ; 
  • Une fois l’analyse effectuée, l’agent devra établir la récolte prévisionnelle en poids : définir le nombre de kilos qui seront produits le mois prochain pour chaque parcelle ;
  • Enfin, l’agent recueille l’avis de l’agriculteur sur le recensement afin de rajouter des informations qui n’auraient pas été visibles lors de l’enquête ;
  • Pour finir, l’agent centralise les informations pour permettre que soit définie une production locale par type de fruits et légumes. Il est important de signaler que ces rencontres mensuelles entre agents de la CAPL et agriculteurs permettent de faciliter les échanges techniques et administratifs et partager les informations propres au secteur agricole.

Que faire de cette information :

Les agents de la CAPL sont répartis sur plusieurs archipels de la Polynésie française et vont chacun effectuer des prévisions de récoltes selon un secteur géographique prédéfini.

  • Une fois les prévisions de récoltes effectuées, la cellule technique va devoir centraliser toutes les prévisions par type de production ;
  • Présenter les chiffres relatifs aux prévisions de récoltes prévues à la conférence agricole et proposer des quotas d’importation qui seront ensuite discutés avec les distributeurs.

COLLOQUE SUR LA PRÉVENTION DES BIODÉCHETS ET LA VALORISATION VIA LE COMPOSTAGE, 26 MARS

DE 8 H À 12 H, A L'UNIVERSITÉ DE POLYNÉSIE FRANÇAISE,

BÂTIMENT F, AMPHITHÉÂTRE F.

La prévention des déchets est définie comme un mode de gestion prioritaire, selon la formule courante « le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas ». Réduire les déchets à la source, c’est en effet limiter les besoins
de collecte puis de traitement des déchets. Ce mode de gestion permet donc de réduire les dépenses du service
public de gestion des déchets ménagers et assimilés et de limiter l’impact environnemental induit par celui-ci.

Le traitement des déchets en Polynésie française repose aujourd’hui encore essentiellement sur l’enfouissement. La prévention de la production et la valorisation des biodéchets permet de réduire le recours à l’enfouissement et ainsi d’économiser les capacités de stockage dans les différents CET (Centre d’Enfouissement Technique) de Polynésie française. En effet, cette méthode de traitement des déchets ne constitue pas une solution durable notamment dans un contexte insulaire où le foncier reste limité.

En Polynésie française, les matières compostables représentent 62% des bacs gris avec :

  • 30% de petits déchets verts
  • 17% de restes de repas
  • 15% de papiers et de cartons souillés

OBJECTIFS DU COLLOQUE :

  • sensibiliser à la question de réduction des pertes et du gaspillage alimentaire ;
  • promouvoir le compostage, une méthode simple et efficace pour réduire les déchets et pour apporter un amendement organique aux sols ;
  • inciter les acteurs du territoire (collectivités, entreprises, associations, etc) à mettre en œuvre des projets en ce sens ;
  • montrer concrètement aux acteurs des retours d’expériences ;
  • Présenter l’appel à projets 2019 de l’ADEME et Fenua Ma sur la « Prévention et gestion des biodéchets »

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